La Princesse Blanche – Philippa Gregory

Bonjour à tous !

Vous vous en apercevrez sûrement tôt ou tard, j’adore les romans historiques. Et justement, aujourd’hui je vous présente La Princesse Blanche de Philippa Gregory

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Résumé

Angleterre, 1485. Henri Tudor fait tomber Richard III au combat et s’empare du trône après la bataille de Bosworth. Mais c’est un pays morcelé par la guerre des Deux-Roses qui attend le nouveau souverain. Un défi de taille lui incombera donc : dissoudre les rivalités et réunifier les camps, avant de pouvoir prétendre gouverner. Pour ce faire, Henri Tudor devra épouser une princesse de la maison ennemie, Élisabeth d’York.

Héritière légitime de la famille déchue, fille de la Reine Blanche, Élisabeth est une jeune femme hantée par la mort du Roi qu’elle aimait. Contrainte à ces épousailles, elle deviendra mère du futur dauphin. Au cœur du jeu politique, elle devra choisir entre la rose rouge et la rose blanche, et ainsi sceller son destin.

Ce que j’en ai pensé

Cela faisait un moment que ce livre traînait dans ma PAL, puisque mon frère me l’a offert à Noël dernier. J’aime beaucoup le travail de Philippa Gregory, romancière spécialisée dans l’Histoire de l’Angleterre, qu’elle raconte à travers les vies des femmes qui ont marqués les pages de la monarchie britannique. En fait, son roman fait le lien entre les deux séries télévisées, The White Queen et The Tudors. Il est intéressant de voir la fin de la guerre des Deux-Roses et l’avènement des Tudors du point de vue d’une femme qui s’est retrouvée prise entre le camp des vaincus, sa famille, et le camp des vainqueurs, la famille de son mari, qui n’éprouve aucun scrupule à exercer sa vengeance à laquelle elle assiste, impuissante.

Lors d’une visite à la Tour de Londres, j’avais vaguement entendu parler de la guerre des Deux-Roses (à cause de l’histoire des princes emprisonnés et de la possible culpabilité de Richard III dans leur assassinat) mais je ne savais pratiquement rien sur le sujet ou comment la (courte) dynastie des Tudors était arrivée au pouvoir. Or, le roman (car oui c’est tout de même un roman) de Philippa Gregory explique clairement à ceux qui n’ont jamais rien compris ou ne se sont jamais intéressés à l’Histoire de nos voisins d’outre-manche, comment la rivalité entre deux familles peut changer le destin d’un royaume. Et comme le narrateur est également l’héroïne – à savoir la reine Élisabeth (genre le prénom le plus répandu chez les reines d’Angleterre !) – ça crève tout de suite un peu plus le cœur de voir comment presque tout le monde lui crache à la tronche à cette pauvre fille !

leave her alone !

En bref, si vous aimez l’Histoire anglaise ou que vous avez envie de la découvrir ou que vous n’en avez rien à faire des anglais mais que vous ne savez plus quoi lire, vous savez ce qu’il vous reste à demander chez le libraire !

Premières lignes

Château de Sheriff Hutton,
Yorkshire, Automne 1485
Si seulement je pouvais cesser de rêver. Je suis si fatiguée ; je ne désire qu’une chose : dormir. Dormir toute la journée, du matin au soir qui, chaque fois, tombe malheureusement un peu plus tôt. Le jour, je cherche en vain le sommeil ; la nuit, je lutte pour lui échapper.
Dans ses appartements sombres et silencieux, j’observe la bougie, sur son chandelier d’or, qui qui se consume lentement au fil des heures alors qu’il ne verra jamais plus le soleil se lever. Chaque jour à midi, les serviteurs allument un nouveau cierge ; les heures s’écoulent, l’une après l’autre. Le temps me parait si long tandis qu’il ne représente désormais plus rien pour lui, plongé dans les ténèbres éternelles, intemporelles. Je passe la journée à attendre la lente tombée de la nuit morne et le glas funèbre de la cloche des complies. Je vais alors prier pour li à la chapelle, même s’il n’entendra jamais plus mes murmures ni les douces psalmodies des prêtres.
Je peux ensuite aller me coucher. Cependant, une fois dans mon lit, je n’ose pas m’endormir car mes rêves me sont insupportables. Je rêve de lui. Sans cesse.

Je vous retrouve très bientôt pour une nouvelle chronique !

Dracula – Bram Stoker

Bonjour à tous !

Quoi de mieux pour fêter Halloween qu’un classique de la littérature fantastique mettant en scène l’un des plus importants personnages d’horreur ? Aujourd’hui nous parlons de Dracula de Bram Stoker.

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Résumé

En arrivant dans les Carpates, le clerc de notaire londonien Jonathan Harker est épuisé par son périple. Mais son client et hôte, le comte Dracula, a tout prévu : une chambre lui a été retenue à l’auberge pour la nuit, en attendant de rejoindre le château en calèche.

Mais pourquoi les habitants du village se signent-ils avec des mines épouvantées quand Jonathan leur dit où il compte se rendre ? Pourquoi lui fait-on cadeau d’un crucifix et de guirlandes d’ail ? Malgré ces mises en garde, Harker poursuit sa route. Certes, ces montagnes escarpées, ces loups qui hurlent dans le lointain ont de quoi faire frissonner. Mais enfin, tant de superstitions au cœur du XIXe siècle ! Jonathan est un homme de raison…

Ce que j’en ai pensé

Je ne pense pas qu’il soit utile que je vous présente Dracula, personnage légendaire non seulement de la littérature fantastique mais aussi de l’Histoire d’Europe. On ne compte plus le nombre d’adaptations cinématographiques du roman de Bram Stoker, notamment celle de Coppola qui reste la plus fidèle à l’œuvre originale malgré quelques libertés de la part du réalisateur.

J’ai vraiment aimé ce livre que j’ai pourtant eu un peu de mal à démarrer. Pour commencer, j’apprécie énormément le genre fantastique et même si depuis Twilight on ne peut plus le dire sans passer pour une midinette qui fantasme sur le corps pailleté d’Edward Cullen, j’adore les histoires de vampire !

Même si j’ai eu le déplaisir de me faire spoiler par un pote (Antoine je te hais toujours. Cordialement), ça ne gâche en rien le plaisir que j’ai eu de suivre l’intrigue à travers les différents personnages dont les points de vue alternent d’un chapitre à l’autre. L’ambiance sombre, les rebondissements et la figure omniprésente de Dracula dans toutes les pages me font sans hésiter mettre ce roman dans mon top 10 des meilleurs livres de tous les temps !

Petite astuce lecture : le lire la nuit, éclairé à la bougie avec la musique de Bach, Toccata und Fugue in D minor comme fond sonore.

Premières lignes

Journal de Jonathan Harker (Sténographié)
Bistritz, 3 mai
Quitté Munich à huit heures du soir, le 1er mai ; arrivé à Vienne, de bonne heure, le lendemain matin. Nous aurions dû y être à six heures quarante-six, mais le train avait une heure de retard. À en juger d’après ce que j’en ai pu apercevoir du wagon et, d’après les quelques rues où je me suis promené, une fois débarqué, Budapest est une très belle ville. Mais je craignais de trop m’éloigner de la gare : malgré ce retard, nous devions repartir comme prévu. J’eus l’impression très nette de quitter l’Occident pour entrer dans le monde oriental. Après avoir franchi les magnifiques ponts du Danube, ces modèles d’architecture occidentale – le Danube ici est particulièrement large et profond –, on pénètre immédiatement dans une région où prévalent les coutumes turques.
Ayant quitté Budapest sans trop de retard, nous arrivâmes le soir à Klausenburgh. Je m’y arrêtai pour passer la nuit à l’Hôtel Royal. On me servit au dîner, ou plutôt au souper, un poulet au poivre rouge – délicieux, mais cela vous donne une soif ! (J’en ai demandé la recette à l’intention de Mina). Le garçon m’a appris que cela s’appelait du paprika hendl, que c’était un plat national, et donc que j’en trouverais partout dans les Carpates. Ma légère connaissance de l’allemand me fut fort utile en cette occasion ; sans cela, vraiment, j’ignore comment je m’en serais tiré.
À Londres, quelques moments de loisir m’avaient permis d’aller au British Museum, et à la bibliothèque j’avais consulté des cartes de géographie et des livres traitant de la Transylvanie ; il me paraissait intéressant de connaître certaines choses du pays puisque j’aurais affaire à un gentilhomme de là-bas. Je m’en rendis compte ; la région dont il parlait dans ses lettres était située à l’est du pays, à la frontière des trois États – Transylvanie, Moldavie, Bukovine – dans les Carpates. Une des parties de l’Europe les moins connues, et les plus sauvages. Mais aucun livre, aucune carte ne put me renseigner sur l’endroit exact où se trouvait le château du comte Dracula, car il n’existe aucune carte détaillée de ce pays. Mes recherches m’apprirent toutefois que Bistritz où, me disait le comte Dracula, je devrais prendre la diligence, était une vieille petite ville, très 31 connue. Je noterais ici mes principales impressions – cela me rafraîchira la mémoire quand je parlerai de mes voyages à Mina.

Sur ce je vous souhaite une bonne soirée d’Halloween et faites gaffe à vos dents !

Comment se débarrasser d’un vampire amoureux – Beth Fantaskey

Bonjour à tous !

Plus que quelques jours avant Halloween et la chronique « mordante » promise sur la page Facebook du blog. Pour patienter nous allons donc parler de Beth Fantaskey et son Comment se débarrasser d’un vampire amoureux.

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Résumé

Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes… Elle n’avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu !

Adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu’elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu’il a bien l’intention de réclamer sa promise.

Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la jeune fille a d’autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu’il soit.

Ce que j’en ai pensé

Je me souviens qu’au lycée, un de mes profs de français avait insisté pour que la classe publie un journal culturel (L’Art-y-show, jeu de mot digne d’une classe de L…) dans lequel chaque élève pourrait écrire un article. J’avais alors décidé d’en faire un sur ce roman et je crois pouvoir dire que même en devenant riche et célèbre avec un prix Nobel de littérature (après tout on peut rêver), ce n’est pas le genre de texte que les générations futures auraient étudié pour le bac ! Voici donc pour moi l’occasion de dire enfin ce que je pense vraiment de ce livre.

L’idée de base est bonne. Franchement, après la lecture de la quatrième de couverture, j’ai été très emballée. Le problème c’est qu’au final, il n’y a vraiment que la quatrième de couverture que j’ai réellement apprécié. Certes, mes goûts littéraires ont évolués depuis le lycée mais déjà à l’époque, je me souviens avoir été déçu par le dénouement que j’ai jugé sans surprise et trop évidant. Sans rire, on le voyait venir des chapitres à l’avance.

C’est vrai que le livre date d’à peu près la même époque que la vague vampirique qui s’est abattue sur les maisons d’éditions en même temps que Twilight et qu’il n’y a rien de mal à surfer un peu sur la mode. Mais quand même !

En plus, je me souviens à la fin de ma lecture m’être demandé « Pourquoi ce titre alors ? ». Oui. Pourquoi ce titre ? Elle veut s’en débarrasser de son suceur de sang ? Parce que je voudrais pas dire mais elle fait pas grand-chose pour ça. Sauf si pour se débarrasser d’un mec il suffit de lui offrir une chambre dans la grange de vos parents !

Attention ! Je ne dis pas que tout est naze de chez pourris mauvais dans ce livre. Je dis juste que ma déception a pris le dessus sur les points positifs.

Alors pourquoi vous parler de ce livre ? Déjà parce que ça parle de vampires et que c’est Halloween. Et ensuite, parce que ça fait toujours du bien de dire du mal de ce qu’on aime pas !

Premières lignes

La première fois que je le vis, c’était début septembre. Ce matin-là, des langues de brouillard serpentaient entre les plants flétris des champs de maïs. Postée au bout du chemin poussiéreux de notre ferme, j’attendais le bus scolaire.
Pour faire passer le temps – et en bonne matheuse que j’étais -, je calculais lenombredefoisoùj’avaisattenducebusaucoursdesdixdernièresannées. C’est là que je le remarquai.
Il était assis sous un hêtre centenaire, de l’autre côté de la route, dissimulé par des branches basses et noueuses. Malgré l’ombre qui l’entourait, je distinguai un jeune homme de grande taille vêtu d’un long manteau sombre qui ressemblait à une cape.
Cette portion de bitume que je connaissais si bien me sembla tout à coup affreusement inquiétante. Je sentis ma gorge se serrer. Que pouvait bien faire ce type sous cet arbre, au beau milieu de nulle part et à une heure pareille ?

Sur ce je vous souhaite une bonne soirée d’Halloween et attention aux caries !

Comment trouver la femme idéale ou Le Théorème du homard – Graeme Simsion

Bonjour à tous !

Aujourd’hui je vais vous parler de ma dernière lecture, Comment trouver la femme idéale ou Le théorème du homard, de Graeme Simsion.

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Résumé

Don Tillman a un gros problème. Ce n’est pas son incapacité à vivre en société. Ni ses idées arrêtées sur à peu près tout (à commencer par le homard au dîner, le mardi). Non, le vrai souci de Don, brillant professeur de génétique, c’est le « Problème Épouse ». Sur 100 individus de sexe féminin, 100 ne répondent absolument pas à la liste de critères scrupuleusement établie par lui – et Rosie, étudiante le jour, serveuse la nuit, encore moins que les autres… Et c’est bien là que le théorème se complique…

Ce que j’en ai pensé

Dès les premières pages, Don Tillman m’a fait penser à un autre personnage de fiction : Sheldon Cooper, le gentil scientifique asocial et déjanté de The Big Bang Theory. A croire que l’auteur a écrit son roman devant un épisode de la série !

En lisant le titre, j’avais peur d’être tombé sur un énième roman à l’eau de rose, sans originalité et dont on peut voir venir la fin à des kilomètres. Heureusement, Graeme Simsion (dont c’est le premier roman), auteur de théâtre, populaire en Australie, a su éviter les pièges d’une intrigue sentimentale. Oui, le roman parle d’amour mais pas tel que l’on pourrait s’y attendre.

J’ai bien aimé le décalage entre Don et… le reste du monde. Sans rire, il ne comprend même pas quand quelqu’un mime des guillemets pendant une conversation ! J’ai trouvé plutôt sympa que l’auteur nous permette de rentrer dans la tête de ce prof d’université, capable de disserter des heures sur la génétique mais qui est limite obligé d’appeler sa meilleure amie et lui raconter dans le détail ses rendez-vous galants pour être sûr qu’il n’a pas fait une bourde sociale !

Personnellement, la fin d’un livre détermine à 50% si je vais l’aimer ou non. Là, on peut dire que vu les surprises qui surgissent au dernier moment, c’est une fin réussie !

Premières lignes

J’ai peut-être une solution au Problème Épouse. Elle semble évidente a posteriori, une caractéristique fréquente des découvertes scientifiques majeures. Mais je ne l’aurais probablement pas trouvée sans un enchaînement d’événements qui n’étaient pas prévus à mon programme.
Cette séquence s’est amorcée parce que Gene a insisté pour que je donne une conférence sur le syndrome d’Asperger qu’il s’était précédemment engagé à assurer. L’horaire était extrêmement contrariant. La préparation pouvait se faire en simultané avec la consommation du déjeuner, mais le soir en question, j’avais programmé quatre-vingt-dix minutes pour le ménage de ma salle de bain. Cela m’obligeait à choisir entre trois options, dont aucune n’était satisfaisante.

Je vous retrouve bientôt pour une nouvelle chronique !

Orgueil & Préjugés – Jane Austen

Bonjour à tous !

Pour cette chronique j’aimerais vous parler d’un roman bien connu, un classique de la littérature anglaise : Orgueil & Préjugés.

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Résumé

Élisabeth Bennet a quatre soeurs et une mère qui ne songe qu’à les marier. Quand parvient la nouvelle de l’installation à Netherfield, le domaine voisin, de Mr Bingley, célibataire et beau parti, toutes les dames des alentours sont en émoi, d’autant plus qu’il est accompagné de son ami Mr Darcy, un jeune et riche aristocrate. Les préparatifs du prochain bal occupent tous les esprits…

Ce que j’en ai pensé

Qui ne connaît pas les adaptations cinématographiques de ce grand classique  avec Colin Firth (mon amour !) puis avec Keira Knightley ? Comme beaucoup, je pense, j’ai vu les films bien avant de me plonger dans la lecture de l’œuvre dont je n’ai pas été déçue.

Contrairement à ce que je craignais, l’écriture de Austen n’est pas insurmontable, elle est même très accessible y compris pour ceux qui n’ont pas l’habitude de lire des classiques. Pour vous expliquer clairement : j’ai commencé Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë quand j’étais au collège. Je ne l’ai jamais fini. Et pas parce que l’histoire ne me plaisait pas.

Le personnage de Lizzie ne m’était pas très sympathique dans les films (bon surtout Keira Knightley en fait !) alors que le livre me la fait apprécier. Est-ce à cause de sa mère survoltée qui rend la mienne beaucoup plus agréable à vivre ? De son père qui semble ne jamais comprendre ce qu’il se passe chez lui ? Disons le clairement, la pauvre Lizzie n’est pas gâtée côté famille. Entre une mère ridicule et obsédée par les mariages de ses filles, ses sœurs cadettes, frivoles et coquettes, son père taciturne et un cousin bigot à côté de la plaque… !

Finalement, Darcy n’est pas si mal que cela, n’est-ce pas ?

Premières lignes

C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l’on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu’il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l’esprit de ses voisins qu’ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l’une ou l’autre de leurs filles.
– Savez-vous, mon cher ami, dit un jour Mrs. Bennet à son mari, que Netherfield Park est enfin loué ?
Mr. Bennet répondit qu’il l’ignorait.
– Eh bien, c’est chose faite. Je le tiens de Mrs. Long qui sort d’ici.
Mr. Bennet garda le silence.
– Vous n’avez donc pas envie de savoir qui s’y installe ! s’écria sa femme impatientée.
– Vous brûlez de me le dire et je ne vois aucun inconvénient à l’apprendre.
Mrs. Bennet n’en demandait pas davantage.
– Eh bien, mon ami, à ce que dit Mrs. Long, le nouveau locataire de Netherfield serait un jeune homme très riche du nord de l’Angleterre. Il est venu lundi dernier en chaise de poste pour visiter la propriété et l’a trouvée tellement à son goût qu’il s’est immédiatement entendu avec Mr. Morris. Il doit s’y installer avant la Saint-Michel et plusieurs domestiques arrivent dès la fin de la semaine prochaine afin de mettre la maison en état.
– Comment s’appelle-t-il ?
– Bingley.
– Marié ou célibataire ?
– Oh ! mon ami, célibataire ! célibataire et très riche ! Quatre ou cinq mille livres de rente ! Quelle chance pour nos filles !
– Nos filles ? En quoi cela les touche-t-il ?
– Que vous êtes donc agaçant, mon ami ! Je pense, vous le devinez bien, qu’il pourrait être un parti pour l’une d’elles.